Surmonter sa séparation, témoignages

Témoignages, comment j’ai surmonté ma rupture amoureuse ou mon divorce ?

Se séparer de son partenaire amoureux n'est jamais anodin et peut totalement bouleverser votre vie sur tous les plans. La rupture amoureuse peut vous sembler insurmontable, donner la sensation qu'on ne s'en sortira jamais et on se sent parfois incapable de reprendre le cours de notre vie.

Impossible de vous garantir que votre séparation ne vous laissera pas des séquelles mais une chose est certaine, vous irez mieux et parfois bien plus vite que vous ne l'auriez imaginé !

Notre article consacré à ce sujet est disponible sur le lien suivant; "5 conseils pour accepter sa séparation".

Nos accompagnements depuis trois ans nous ont permis de comprendre à quel point il est important d'avoir la perspective de se remettre de sa rupture amoureuse. Il est en effet primordial de garder l'intime conviction que le bonheur reviendra et qu'il faut simplement se donner le temps d'aller mieux, s'autoriser à avoir des moments difficiles parce qu'ils sont salutaires et permettent de faire le deuil de son couple pour mieux se reconstruire.

Afin d'illustrer ces propos, les témoignages de nos clients valent sans doute mieux que de longs discours ! Merci à ceux qui ont accepté de témoigner pour que leur propre expérience puisse vous être utile, vous apporter de l'espoir et de la confiance en l'avenir.

Accepter la rupture pour mieux l'apprivoiser

Emilie, 41 ans, maman de deux garçons, Auguste et Arthur

« Je vais pas réinventer la roue en disant que se séparer, surtout du père de ses enfants, est une énorme épreuve de la vie. On sait tous que c’est une grosse galère sur le plan matériel et logistique et c’est plus encore un cataclysme émotionnel et personnel.

J’étais d’autant plus consciente de ça que je suis moi-même assistante sociale et donc très souvent au contact des personnes traversant un divorce ou une séparation avec des enfants. On a beau se dire que ça peut arriver à tout le monde, quand ça nous arrive à nous, on est jamais préparé et c’est le début d’une fichue croisade.

Pour moi, c’était d’autant plus inattendu que nous parlions d’un troisième enfant, je n’imaginais pas un instant qu’il puisse avoir une liaison, une maîtresse bien décidée à me voler mon mari. Bref, c’est le cas classique du bonhomme qui part avec la secrétaire sauf que c’était la sœur d’un de ses collègues mais ça importe peu…

Du jour au lendemain, mon monde s’écroule et je me découvre une rage inconnue jusqu’alors, moi qui suis pourtant d’un naturel réservé et un peu passif, je l’avoue. Je suis furibonde, rien ne peut arrêter ma colère face à tant de mensonges et un comportement si irrespectueux. La famille vole en éclats, nos fils sont traumatisés et leur père finit par partir s’installer dans un studio en ville.

C’est le début du parcours du combattant pour partager nos biens, je me sens trahie et je ne veux lâcher sur rien, je fais tout pour que ça traîne, pour bloquer nos comptes, pour l’empêcher de vivre normalement. L’autre femme m’a obsédée pendant des semaines, je pouvais passer la majeure partie de mes journées à chercher des informations sur elle, à essayer de l’espionner, de les surprendre dans un lieu public. J’ai même pensé embaucher un détective privé, comme dans les films ! ça existe d’ailleurs, c’est fou. Bref, les mois ont passé et je n’allais pas mieux, au contraire. Mes fils s’inquiétaient et ma famille avait beau faire tout ce qu’elle pouvait, je ne sortais pas de mon désarroi, je m’affaiblissais à vue d’œil.

C’est en parlant avec une amie que j’ai eu une révélation, je refusais qu’il me quitte juste pour une autre femme, j’avais besoin de comprendre ce qui l’avait poussé à me tromper et à trahir notre couple.

Rapidement, j’ai pris rdv avec une thérapeute que j’avais rencontrée dans le cadre de mon travail, je savais qu’elle était spécialisée en hypnose et je sentais que cette pratique serait bénéfique pour moi. Dès la première séance, j’ai senti que le poids était moins lourd et que j’étais sur la bonne voie. Après quelques semaines et deux ou trois séances supplémentaires, j’étais moins sujette aux angoisses, j’arrivais à canaliser mes émotions pour qu’elles n’envahissent plus mes journées et j’avais même envie de m’aérer, de revoir du monde.

Dans la foulée, les choses se sont naturellement décantées avec Monsieur et nous avons pu basculer d’une procédure de divorce pour faute à un divorce accepté qui fut rapidement homologué par le juge. J’ai conservé notre maison et lui ai racheté ses parts, il a pu s’acheter un appartement pour recevoir nos fils qui ont vite pris le pli de ce nouveau rythme en garde alternée.

Je ne lui ai pas pardonné, loin de là, j’étais même ravie d’apprendre qu’il s’était fait larguer par sa compagne dernièrement. Le travail avec la thérapeute m’a suffi à franchir le cap mais c’est vrai que j’aurais pu aller jusqu’à tenter une séance avec mon ex pour aller au bout de la démarche, je ne l’ai pas fait, un jour peut-être.

Ce qui est certain, c’est qu’il faut accepter de toucher le fond si c’est nécessaire mais refuser d’y rester. Si vous ne vous reconnaissez plus et que vous avez l’impression d’avoir baissé les bras, faites-vous aider.

Une de mes amies ayant traversé aussi un divorce très compliqué a fait à peu près les mêmes progrès avec du coaching. Peu importe la méthode, pourvu que vous fassiez l’effort de chercher à aller mieux.

Courage en tous cas à toutes et à tous ! »

Ce témoignage a pour mérite de rappeler qu'il est parfois nécessaire de se faire aider pour franchir certaines étapes. Si vous pensez qu'un suivi vous ferait du bien mais que vous ne savez pas vers quel professionnel vous tourner, nous sommes en mesure de vous aiguiller vers des référents de confiance dans tous les domaines. Demandez-nous simplement un bilan de situation gratuit.

Divorce, exprimer son désarroi pour extérioriser la peine

Tous ceux qui sont passés par là s'accodent pour dire qu'il y a des moments où l'on craque, personne n'est immunisé contre ces passages à vide. Plutôt que de lutter contre, il sera parfois préférable de lâcher prise, de craquer un bon coup, toucher le fond pour pousser du pied et remonter à la surface.

Gérard, 52 ans, une fille de 22 ans.

« J’ai hésité à répondre à l’appel aux témoignages de l’Agence OSS, j’avoue que ce n’est pas trop dans mes habitudes. Quand j’ai vu qu’il s’agissait de parler de la façon dont on surmonte l’épreuve de la séparation, je me suis dit que c’était un sujet pour moi et que j’avais des choses à dire susceptibles de filer un vrai coup de main aux futur(e)s séparé(e)s.

Mon histoire est assez commune, 26 ans de mariage, un enfant, une belle maison et des appartements de vacances, un couple dans la force de l’âge entouré d’amis et d’apparence très uni. D’apparence car ma femme pensait déjà depuis plusieurs années à l’éventualité de me quitter et de recouvrer sa liberté mais je n’en savais rien.

Quand elle m’a annoncé son souhait de demander le divorce, notre fille allait avoir 20 ans et nous préparions une grande fête pour cette occasion. Alors que je bataillais avec le traiteur et les autres préparatifs, j’ai eu un mot maladroit à son encontre et elle s’est emportée jusqu’à m’avouer vouloir me quitter.

J’ai d’abord cru à une passade, en 26 ans de vie commune, c’était loin d’être la première et j’avoue que je ne me suis pas inquiété outre mesure dans un premier temps. Les festivités sont passées, notre fille était enchantée et quelques jours plus tard, sa mère a abordé le sujet de notre séparation, à table, avec elle. Là, j’étais abasourdi, je me suis même emporté en quittant la table et claquant la porte.

Après avoir longuement discuté avec notre fille, elle est venue me rejoindre dans mon bureau et j’ai gardé mon calme pour l’écouter. J’ai compris ce soir là que c’était foutu, qu’elle était déterminée et que ça ne datait pas d’hier, comme si elle avait attendu que notre fille ait 20 ans, qu’elle soit prête à prendre son indépendance.

Je ne dis pas que j’ai accepté sa décision sans broncher mais j’ai plus subi qu’autre chose. En quelques semaines, nous avions réparti nos biens en bonne intelligence avec notre notaire et à peine un mois plus tard, nous étions officiellement divorcés. Elle s’est installée dans un appartement que nous avions acheté pour les études supérieures de notre fille et je suis resté dans notre grande maison avec le chien, sans mes femmes.

Petit à petit, je suis enfoncé dans une lente dépression, de celles qu’on ne voit pas venir. Semaine après semaine, je m’éloignais de la vie sociale, des objectifs professionnels et je buvais de plus en plus. Boire pour oublier, jamais je n’aurais imaginé en arriver là dans ma vie. Il a fallu 6 mois pour que ça devienne un vrai souci et c’est ma fille qui a tiré la sonnette d’alarme.

 A presque 52 ans, je me suis retrouvé dans une clinique spécialisée dans les addictions et j’ai commencé le travail de reconstruction que j’aurais dû initier dès le départ.

L’équipe médicale qui s’est chargée de me remettre d’aplomb a été formidable, je n’ai eu aucun mal à me passer de l’alcool mais bien davantage à franchir les étapes psychologiques pour comprendre ce qui m’était arrivé.

C’est la raison de ce témoignage, je veux dire à celles et ceux qui vivent l’épreuve de la séparation de s’obliger à extérioriser la peine qu’ils ressentent et l’injustice même pour certains. Si j’avais eu la présence d’esprit de me faire aider dès le début, je n’aurais sûrement pas eu à passer par ces différents stades, aussi invivables les uns que les autres.

Maintenant, je vais tellement mieux, je sais que j’ai été orgueilleux de croire que je pouvais m’en remettre tout seul, que j’étais un solide, un roc. Croyez-moi, c’est une erreur d’imaginer que vous êtes au-dessus des Lois de la nature, votre psychisme vous rattrape et vous plaque à terre alors même que vous pensiez vous tirer d’affaire.

Mon conseil sera donc le suivant : Exprimez-vous, dites ce que vous avez sur le cœur et dans les tripes avant que ça ne vous pourrisse de l’intérieur. »

Se remettre d'une séparation en s'accordant du temps, en prenant soin de soi

Mélanie, 32 ans, maman d’un garçon de 3 ans.

« Moi, je pensais que je ne m’en remettrais jamais de ce divorce avec le père de mon fils. Déjà, je n’avais jamais pensé être une fille forte mais avec ça, je suis tombée au fond du trou comme on dit. Mon ex-mari a demandé le divorce alors que notre bébé avait à peine 1 an. J’étais fatiguée par mon rôle de maman et c’est vrai qu’après la naissance de Marius, j’ai eu un gros coup de mou, j’étais difficile à vivre.

J’aurais voulu qu’on puisse tenter de sauver notre couple mais mon ex ne voulait rien savoir, je reste persuadée qu’il avait déjà rencontré sa nana actuelle et qu’il était donc concentré sur autre chose. Je n’ai pas eu la moindre chance, j’étais anéantie et le sentiment d’abandon que j’ai eu toute mon enfance à la suite du départ de mon père est remonté à la surface. Pendant des mois, j’ai survécu pour m’occuper de mon bébé et je me dis heureusement que j’étais maman car j’aurais pu faire une grosse bêtise… Je ne voulais pas que notre fils rencontre la nouvelle compagne de son père et ça a provoqué des disputes violentes entre nous car je l’empêchais de le voir. Il y a eu des plaintes, le commissariat, les avocats, le médiateur familial, l’assistante sociale… un long défilé de gens ont essayé de nous aider mais ça a quand même pris plus d’un an avant que j’accepte de lui donner Marius un week-end sur deux. Quand j’ai commencé à me retrouver seule dans l’appartement quand notre fils était chez son père, j’ai compris qu’il fallait que je me fasse soigner sinon j’allais devenir folle.

J’ai rencontré une psy géniale et c’est à elle que je dois mon sauvetage. J’ai pris des médicaments pendant quelques semaines, il fallait que je gobe ces cachets pour dormir la nuit et tenir debout la journée. Une fois que j’ai repris un peu du poil de la bête, j’ai pu progressivement arrêter le traitement et ça n’a pas été simple au début. Après quelques mois de suivi avec la psy ; j’allais mieux mais ce n’était pas encore ça…Je me sentais hyper mal dans ma peau, j’avais beaucoup grossi et je n’assumais pas mes rondeurs, j’avais perdu toute confiance en moi avec mon divorce.

J’ai décidé de me reprendre en main et sur les conseils de ma psy., j’ai fait un ré-équilibrage alimentaire avec une diététicienne et j’ai repris le sport grâce à une appli. en ligne (moi qui n’avais jamais fait le moindre abdo. de ma vie !). Il a fallu plusieurs mois avant que je retrouve un corps féminin et que j’assume d’enfiler une robe ou de chausser des sandales à talons. Fin de l’été 2019, j’avais récupéré la silhouette de mes 20 ans et j’avais une pêche d’enfer !! La rentrée de notre fils à l’école m’a permis de croiser son père et j’avoue que ça a été un déclic pour moi. Quand on s’est retrouvé devant la maternelle, il a mis un instant à me reconnaître et j’ai vu dans ses yeux qu’il était totalement scotché de me découvrir en pleine forme. Ça peut sembler con ou midinette ou puéril mais je m’en fiche, ça a été un plaisir intense de voir sa tête à cet instant précis !

En plus, j’étais souriante, je donnais l’air d’être légère et détendue (alors que j’avais le bide en vrac de l’avoir en face de moi après des mois sans se croiser). Il s’est retrouvé comme un idiot face à moi, il bafouillait et j’ai pris un malin plaisir à lui souhaiter une bonne journée en tournant les talons (que je portais vraiment après une décennie en basket).

Bref, ce simple moment a été une grande victoire pour moi et je m’en fous qu’on puisse trouver ça superficiel. On n’imagine pas combien c’est dur pour une femme (pour un homme aussi sûrement) d’être quittée alors qu’elle vient de devenir mère et qu’elle peine à se reconnaître après une grossesse et une année sans sommeil ! Je veux dire à celles qui vivent ce cauchemar qu’elles sont carrément capables de retrouver la confiance et l’amour propre qu’elles ont perdus. Peut être que vous y arriverez toute seule ou alors il faudra que vous trouviez des gens pour vous aider comme moi.

En vrai, le plus important, c’est que vous sachiez que c’est possible et que vous restiez déterminé à vous en sortir. Pour finir sur une touche encore plus positive, j’ai rencontré un homme merveilleux depuis quelques mois, on envisage d’emménager ensemble cet été (si le déconfinement le permet enfin !) et je n’ai jamais été aussi amoureuse alors gardez confiance, ça viendra aussi pour vous !! »

Surmonter sa séparation en évacuant la culpabilité

Virginie, 47 ans, 2 enfants, 18 et 14 ans.

« Comment se remettre de son divorce ? c’est une bonne question mais je doute qu’on puisse y apporter une réponse valable pour tout le monde. Chacun fera ce qu’il peut avec ce qu’il est et ce qu’il a vécu, nous ne sommes définitivement pas égaux face à la séparation …

Pour évoquer ma propre descente aux enfers et comment j’en suis revenue, je peux commencer par dire que la rupture avec mon mari s’est mal passée parce qu’il a découvert que je le trompais avec un de nos voisins, un bon copain. Les circonstances de cette découverte ont été d’autant plus déplorables qu’il venait de perdre son père d’un AVC fulgurant et il était donc déjà très atteint et très fragile.

A l’époque, nos fils étaient en plein dans l’adolescence et ils n’ont pas cherché à comprendre, j’étais devenue un monstre, persona non grata sous mon propre toit. Je suis donc partie vivre chez une de mes sœurs qui n’habitait pas très loin mais pareil, je me suis vite sentie mal à l’aise, son conjoint étant très proche de mon ex., il y avait beaucoup de tension à mon encontre.

J’ai trouvé un petit studio en ville, meublé et pas trop cher, j’y ai posé mes bagages pour quelques jours et j’y suis finalement restée 6 mois. Un divorce, c’est long, surtout quand il se passe mal. Mon ex a voulu garder la maison et ça a pris des mois pour qu’il obtienne le financement et que je puisse récupérer un peu de liquidités afin de me ré-installer de mon côté. Heureusement que j’avais un boulot et que j’aime mon travail car c’est une période où j’aurais pu devenir folle.

Bien entendu, j’ai cessé de voir mon amant, il n’a pas cherché non plus à poursuivre notre relation et il s’est bien gardé d’avouer notre aventure à sa femme mais comme tout finit par se savoir, je pense qu’ils ont déménagé à cause de ça quelques mois plus tard.

Le plus hard, c’était de ne pas voir mes fils et de ne pas avoir de leurs nouvelles. J’avais beau appeler chaque jour, mes messages restaient sans retour et je vivais mal cet éloignement, cette absence. J’ai fini par me pointer à la sortie du collège et Sam, le plus jeune, a accepté de discuter avec moi alors que l’aîné s’est empressé de partir dès qu’il a croisé mon regard. Le fait de voir mes fils m’a vraiment secouée après des semaines sans nouvelles. Il était triste, il était déçu et j’étais la seule fautive. Les nouvelles de son père n’étaient pas plus réjouissantes, il sombrait dans la dépression et personne ne semblait pouvoir lui venir en aide.

La semaine qui a suivi ces piètres retrouvailles, je me suis surprise à avoir des idées noires, je me détestais et je voulais en finir avec cette culpabilité qui me rongeait de l’intérieur. J’ai été consulter mon généraliste et il m’a mis sous anti-dépresseurs. Quelques semaines plus tard, il a fallu se retrouver pour signer la convention de divorce. J’appréhendais ce moment car nous ne nous étions pas croisés depuis des mois et je craignais de m’écrouler dans le cabinet d’avocats.

On a signé les papiers, c’était fait en moins de 30 minutes, paf, 11 ans de mariage plié en moins d’une heure et une trentaine de pages paraphées… On s’est retrouvé dans la rue, comme deux étrangers, je me suis dit que c’était trop con, fallait pas finir comme ça. J’ai proposé d’aller boire un café et il a accepté. On a discuté tout l’après-midi, on a chialé, on a gueulé et on a même ri… Je lui ai demandé pardon et ça m’a fait un bien fou, je crois qu’à lui aussi.

Petit à petit, on a su recréer une relation paisée, presque cool, on s’entend bien maintenant et c’est précieux, encore plus pour nos enfants. J’étais terrifiée à l’idée de vivre seule parce que j’étais directement passée de chez mes parents à la vie de couple. Pour la première fois, à 45 ans, je goûtais à la solitude et pour être honnête, il y a eu des moments franchement pas évidents. Faut se faire violence pour supporter certaines passades, cet hiver là restera un mauvais souvenir mais j’ai tenu.

Aujourd’hui, je suis heureuse, je vis toujours seule dans un appartement du centre-ville que j’ai acheté il y a quelques semaines. Mes fils viennent souvent loger chez moi mais ils restent chez leur père la majeure partie du temps et je le comprends parfaitement. Tout le monde a trouvé son rythme et mon ex a même rencontré quelqu’un dernièrement, je n’en sais pas plus mais ça m’a fait quelque chose…

J'ai pris conscience que ça avait été un calvaire pour mon ex-mari d'apprendre mon adultère. La culpabilité a refait surface quelques semaines mais j'avais des outils pour me sortir la tête de l'eau plus rapidement et je n'ai pas sombré de nouveau.

J’ai eu quelques courtes histoires depuis notre divorce mais rien de concluant, je suis sans doute trop exigeante … ! En tous cas, je vais bien et si ça peut donner de l’espoir à d’autres, tant mieux. Vous voulez mon conseil pour mieux vivre votre séparation ? Assumez vos erreurs et essayez de réparer ce qui a été cassé, si vous êtes persévérant, vous vous en sortirez ! Courage !! »

 

Se remettre de son divorce en priorisant la coparentalité

Cécile et Gabriel, 41 et 38 ans, parents de Zoé, 9 ans.

Cécile

« On voulait apporter notre témoignage parce qu’il peut inspirer d’autres couples s’apprêtant à divorcer et qui veulent à tout prix éviter que ça se passe mal comme c’est encore souvent le cas.

En fait, on a mis longtemps avant de décider fermement que la vie commune n’était plus possible et qu’il fallait que chacun reprenne sa liberté. Notre principal atout au départ a été d’être totalement d’accord sur le fait de se séparer »

Gabriel

« c’est clair que c’était un avantage parce que généralement, la rupture va blesser l’un des deux plus que l’autre, des fois y a un adultère, la trahison va alors tout noircir, des fois aussi c’est des histoires d’argent, de maison, de pension alimentaire… Nous, on voulait pas tout ça, mes parents ont divorcé quand j’avais 10 ans et ça a été un carnage, ma sœur s’est barrée de chez nous alors qu’elle était encore au lycée, j’ai moi même fugué quelques mois plus tard… une sale période que je ne voulais pas faire vivre à notre fille. Ce qu’on a fait, c’est qu’on s’est posé tous les deux un week end à la maison, la petite était chez une copine et là, on a décidé de ce qu’on voulait faire, comment, tout ce qui allait changer concrètement pour qu’on se sépare  … »

Cécile

« Voilà, on ne voulait pas que ça nous coûte un bras, on voulait vendre la maison, se partager les sous, déménager dans des locations pas loin de l’école de Zoé, on savait exactement ce qu’on voulait faire et on l’a préparé minutieusement ensemble. Comme on vendait notre maison, il y avait quelques rénovations à faire et on s’est réparti les rôles, on a trié tous nos papiers pour constituer les dossiers sur la plateforme onsesepare.com, on a suivi les modules. La maison s’est vendue vite, en quoi, deux visites ? »

Gabriel

« Ouai, deux visites et c’est les premiers qui ont acheté. On s’est bien gardé de dire qu’on divorçait, l’agent immobilier nous avait mis en garde car après les acheteurs se disent que vous êtes pressés et ils négocient comme des oufs… Non, c’était tranquille de vendre finalement, heureusement car ça aurait pu être long vu qu'on ne peut pas divorcer à l'amiable sans avoir géré tous les aspects patrimoniaux»

Cécile

« Après, il y a eu une période un peu compliquée parce qu’il fallait attendre la signature de la maison chez le notaire, préparer le déménagement et continuer à vivre ensemble car on n’avait pas les moyens de s’installer l’un ou l’autre ailleurs. J’avoue que ça a été tendu par moments, on s’est pas mal disputé et je suis partie régulièrement loger chez mes parents avec Zoé. »

Gabriel

« Ouai, c’est vrai que c’était chaud, surtout le dernier mois, faut dire qu’on avait accumulé trop de trucs et c’est angoissant de vivre au milieu des cartons, de pas savoir si les dates vont coller pour emménager et toute la paperasse à se taper en plus ! franchement, c’était chiant ! »

Cécile

« En plus, Zoé vivait pas super bien la séparation, elle avait le cafard de quitter la maison, toute sa vie changeait d’un seul coup et je crois qu’elle nous en voulait pas mal, elle faisait bien plus de caprices, elle avait du mal à dormir et ça m'a beaucoup angoissée au début»

Gabriel

« C’est vrai que c’était pas facile pour elle mais je trouve qu’on a quand même vachement assuré et qu’elle a été choyée et gâtée de partout pour compenser, c’est peut-être ça qui clochait, on la traitait trop comme une princesse… ! » 

 Rires de tous les deux

Cécile

« T’as sans doute raison, en tous cas, elle est en pleine forme maintenant, la garde alternée lui convient parfaitement et elle a vite retrouvé ses marques, sa petite routine et tout ça. Je pense aussi qu’on s’en est bien sorti parce qu’on avait la chance d’être sur la même longueur d’ondes, on voulait pas tout détruire de notre relation car on savait qu'on devrait continuer à s'entendre pour notre fille »

Gabriel

« C’est ça qu’on doit dire à ceux qui liront notre témoignage, faut essayer de se mettre au diapason, surtout pas chercher à balancer de l’huile sur les petits feux que vous allez forcément sentir monter entre vous. En faisant ça, vous vous évitez plein de galères après, vous continuez à vous respecter, vous pouvez vous appeler pour des services, changer les semaines de vacances, proposer de switcher un week end, vous arranger entre vous parce que c’est sûr que vous allez devoir gérer ensemble au moins jusqu’à la majorité de vos gamins ! »

Cécile

« Et même après ! donc ça vaut le coup de tenter de s’entendre et en plus, on se remet bien plus facilement d’une rupture quand elle est consentie et qu’on s’entend sur la suite !! »

Rires des deux …

Se remettre de son divorce en regagnant confiance en l'avenir

François, 54 ans, papa de 3 enfants de deux mariages différents

« J’ai bien vécu mon premier divorce, j’en étais à l’initiative et on n’avait pas 30 ans, un fils de 2 ans qui n’en a pas souffert du fait de son jeune âge, je m’en suis remis très vite.

Pour ce deuxième divorce, ça n’a pas été du tout la même puisque je m’en remets à peine et nous sommes déjà à j+2 ans. C’est ma femme qui m’a quitté, du jour au lendemain et sans que je m’y attende. Elle est partie pour un autre, un mec plus jeune avec lequel elle travaillait depuis un an.

Je me suis retrouvé seul dans notre grosse baraque, mon fils est à l’étranger et nos filles sont étudiantes à Lille. Les premières semaines ont été atroces. Je buvais beaucoup, je prenais des médocs, je dormais des journées entières. J’ai arrêté de travailler, je ne voulais voir personne, je ne répondais plus au téléphone, je ne faisais plus de sport alors que je nageais deux fois par semaine. En quelques mois, j’étais devenu une loque humaine, un déchet.

Mes filles sont venues à plusieurs reprises, elles ont essayé de me secouer. La seule chose qui me faisait du bien était de les entendre faire des reproches à leur mère. Elles lui en voulaient beaucoup et elles la voyaient rarement, c’est tout ce qui me consolait un peu.

On a divorcé assez vite car la maison m’appartenait avant le mariage et nous étions au clair sur la répartition du peu de patrimoine que nous avions. J’ai concédé de prendre en charge les études des enfants jusqu’à ce qu’elles soient dans la vie active et en échange, elle n’a pas demandé la prestation compensatoire à laquelle elle aurait pu avoir droit parce qu’elle gagne moins bien sa vie que moi.

La revoir le jour du divorce m’a mis dans un sale état, j’ai eu trois semaines de déprime avant de pouvoir remettre le nez dehors. Les mois qui ont suivi n’ont guère été mieux, j’alternais entre des semaines de profonde tristesse et d’autres où je me traînais comme une larve. J’avais repris le boulot mais je n’y avais plus goût, rien ne me faisait envie.

Et puis il y a eu ce week end, pour les 18 ans de notre fille, elle avait organisé une grande fête avec sa sœur chez un ami à elles qui occupait une énorme bastide pas très loin de chez moi. Bien sûr, je n’avais aucune envie d’y aller et de croiser mon ex mais j’étais obligé de faire un tour et les filles m’avait supplié de venir à l’heure. Je me suis donc pointé à 19h précise et j’avais même fait l’effort d’enfiler une chemise propre et d’arriver les bras chargés de bouquets.

J’ai été accueilli comme un prince, mes filles étaient ravies et mon fils aîné avait même fait le voyage depuis Melbourne pour passer quelques jours avec nous. Mon ex ne devait arriver qu’autour de 21h30, nos filles avaient tout prévu pour que je passe un bon moment et elles ont réussi puisque cette longue heure entouré de mes trois beaux enfants a été le meilleur moment que je vivais depuis des mois. Cerise sur le gâteau, la maîtresse des lieux, la mère du copain qui recevait, me trouvait un charme certain et c’était réciproque.

Pour ne pas risquer de gâcher ce souffle d’air frais, je suis parti avec mon fils avant que mon ex-femme ne débarque et j’ai eu le nez fin puisqu’elle s’est pointée avec son gars, j’aurais eu du mal à les regarder ensemble. Les jours suivants ont été consacrés à mon fils, j’avais pris un peu de congés pour profiter de lui et ses sœurs nous ont rejoint. Les avoir tous les trois chez moi a provoqué la prise de conscience que je n’attendais plus. Ils m’ont dit plein de choses fortes et j’ai compris que je leur devais de reprendre le dessus, de me bagarrer pour être heureux, continuer à profiter d’eux.

C’est ce que j’ai fait sans relâche depuis ce jour. J’ai changé de boulot, j’ai repris le sport, j’ai fait des travaux dans la maison et j’ai même appris à cuisiner. Vous vous en doutez, une fois que la confiance était de retour, je me suis arrangé pour revoir ma ’voisine’ et on se fréquente depuis quelques semaines, j’ai l’impression d’être un gamin !

Donc, pour ceux qui sont au fond du trou comme moi en mon temps, dites-vous bien que c’est pas définitif, vous allez forcément vous relever et vous battre, le plus tôt sera le mieux ! »

 

Toute l’équipe OSS tient à remercier chaleureusement les auteurs de ces témoignages qui, nous en sommes certains, serviront à d’autres et nourriront des discussions constructives autour de leur séparation.

Se remettre d’une rupture amoureuse n’est pas facile et ça prend du temps. Plus la séparation se passera bien, moins la transition sera éprouvante et compliquée. Le pari que nous avons fait en créant ce site dédié, c’est de vous simplifier toutes les contraintes logistiques et administratives d’une séparation afin que vous puissiez vous consacrer à l'essentiel, vous remettre de cette épreuve et aller de l'avant.

C’est accessible à tous, c’est gratuit et ça vous permet à la fois de faire mieux mais aussi moins cher dans tous les domaines impactés par votre divorce ou votre séparation.

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